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Qu'est-ce qu'une huître triploïde?

Les huîtres, ces délicieux et convoités mollusques marins.

Beaucoup de gens sont terrifiés par les huîtres dont la demande ne cesse de croître, notamment en France. Il existe deux types d'huîtres, les huîtres huîtres diploïdes et triploïdes. Ceux-ci sont controversés.

Dans cet article nous allons tout vous dire sur les huîtres triploïdes.

Qu'est-ce qu'une huître triploïde?

La demande en huîtres augmente d'année en année, c'est pourquoi ce marché a introduit la commercialisation des huîtres dites « triploïdes ». En effet, ces huîtres peuvent être consommées tout au long de l'année contrairement aux huîtres diploïdes traditionnelles. Ces derniers ne sont donc commercialisés que pendant les mois dits « r » : janvier, février, mars, avril, septembre, octobre, novembre et décembre, et cela est dû à leur bouillie, c'est-à-dire à la libération d'un liquide lors de sa période de reproduction qui s'étend du mois de mai au mois d'août. Les spécialistes s'abstiennent de vendre des huîtres pendant cette période et il est donc très difficile de s'en procurer.

Par conséquent, les scientifiques ont synthétisé une nouvelle huître appelée "triploïde" en laboratoire. Son nom vient du fait que contrairement à son homologue avec un ensemble de chromosomes en 10 paires, celui-ci possède un ensemble de triplets, soit un total de 30 chromosomes au lieu des 20 des diploïdes. Les ostréiculteurs synthétisent les huîtres triploïdes en croisant des mâles tétraploïdes et des femelles diploïdes. Dans ce cas, on parle d'un organisme vivant modifié (OVM) et non d'un organisme génétiquement modifié car les scientifiques n'ont pas altéré son patrimoine génétique.

Ces huîtres "artificielles" sont de plus en plus consommées en France et pour cause : grâce à leur matériel génétique, elles ne produisent plus de gamètes et n'ont plus de période laiteuse, ce qui signifie qu'elles peuvent être cultivées et commercialisées à tout moment de l'année. l'année et surtout en été, permettant ainsi de réactiver la saison touristique et d'éviter une concentration des ventes en fin d'année. Ce n'est pas seulement cela, en fait ces huîtres sont "stériles" et ne se reproduisent pratiquement pas, ce qui les rend plus avancées et volumineuses que les classiques avec un cycle de production plus rapide, environ deux ans au lieu de trois.

Les ostréiculteurs qui refusent d'acheter, d'élever et de commercialiser ces huîtres :

L'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer, IFREMER, a contribué pendant 15 ans à la recherche et au développement de ce spécimen et a déposé un brevet à ce sujet qui se qualifie comme "Obtention de mollusques bivalves tétraploïdes de parents diploïdes". Ces coquillages représentent aujourd'hui 30 % de la production d'huîtres en France. L'IFREMER gère dans son laboratoire un élevage de 150 tétraploïdes destinés au croisement pour obtenir des huîtres artificielles.

De plus, certains ostréiculteurs refusent d'acheter, d'élever et de commercialiser ce type d'huître, s'interrogeant essentiellement sur sa nocivité pour la biodiversité naturelle. En fait, ils croient qu'ils peuvent certainement nuire aux huîtres naturelles dans certains cas et qu'ils ne sont pas toujours stériles. Elles affirment également que ces huîtres sont fragiles face à certains virus et les mettent en cause, notamment après les incidents de mortalité d'huîtres juvéniles en 2008 et 2009. Les associations dénoncent également une grande menace pour l'environnement si les tétraploïdes s'immiscent dans le milieu naturel car ils donner des mollusques stériles et donc des huîtres plus naturelles.

Le marché dépendrait entièrement des écloseries artificielles. Certaines associations de producteurs sont même allées en justice pour en débattre!

Risques pour la santé humaine :

Le risque pour la santé humaine est un sujet de controverse, les écologistes d'un côté demandent son retrait du marché, ou les vendent avec une étiquette spéciale obligatoire qui stipule qu'il s'agit d'un OVM pour donner le choix au consommateur. Ils fondent leurs commentaires sur le fait que les triploïdes ne sont pas résistants aux agents pathogènes, impliquant implicitement un risque potentiel pour la santé de ceux qui les consomment. Ces avancées ont été fortement démenties par l'équipe scientifique de l'Ifremer, qui affirme que ce mollusque modifié n'est pas moins résistant que le sauvage.

En 2001, un premier rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments a soutenu les revendications de l'IFREMER d'éliminer et d'exclure la possibilité d'un risque sanitaire. Puis, en 2004, une assemblée d'éthique a fait des déclarations similaires disant qu'il n'y avait aucune raison valable de ne pas offrir ces huîtres aux ostréiculteurs. Par conséquent, aucun étiquetage n'est finalement requis pour fournir des informations sur l'origine des huîtres triploïdes, car aucune découverte scientifique n'a encore impliqué qu'elles aient un impact sur notre santé.

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