En France, un permis est obligatoire pour conduire tout cyclomoteur dont la cylindrée dépasse les 50 cm3. Le Brevet de Sécurité Routière (BSR) est même obligatoire dans tous les cas pour les personnes nées après le 1er janvier 1988. Les deux-roues à moteur se répartissent en 4 catégories, et à chaque catégorie correspond son permis : moins de 50 cm3 (BSR, dés 14 ans), Motocyclette légère (MTL) de moins de 125 cm3 et d’une puissance inférieure à 15 ch (Permis A1, dès 16 ans ou Permis B avec formation complémentaire), Moto (MTT1) d’une puissance comprise entre 15 et 34 ch (Permis A, de 18 à 21 ans), et enfin Moto (MTT2) d’une puissance comprise entre 34 et 100 ch (Permis A avec plus de 2 ans de permis, ou plus de 21 ans).
Au-delà de cette réglementation, il paraît évident que manier un deux-roues à moteur, quelle que soit sa puissance, son poids ou sa vitesse maximale, nécessite un apprentissage afin de ne pas être un danger pour soi-même, ou pour les autres. Le permis moto se compose aujourd’hui d’une série d’épreuves que vous devrez absolument réussir pour prétendre au précieux sésame.
Si vous ne l’avez pas déjà passé pour votre Permis B (voiture), vous devrez tout d’abord réussir l’épreuve théorique générale du code de la route… Assistez aux leçons proposées par la moto-école que vous aurez choisie, révisez chez vous et entraînez-vous à répondre le plus rapidement possible aux questions pour être fin prêt le jour de l’examen.
Après cette partie théorique, la pratique ! Votre maîtrise de la monture qui vous a été confiée sera évaluée en deux temps, à la fois sur une piste spécialement aménagée, et ensuite au milieu de la circulation, où vous évoluerez au milieu de véhicules qui disposeront sûrement, eux, d’un pare brise. Là encore, le mot-clé de la réussite, c’est l’entraînement !
L’épreuve de plateau consiste à effectuer 3 parcours (sans moteur, à allure lente et à allure normale) qui permettent de juger de votre capacité à maîtriser votre moto avec et sans passager assis derrière vous. A allure lente, concentrez-vous sur le fait de faire corps avec votre machine, et regardez là où vous voulez aller afin d’anticiper vos changements de direction. N’hésitez pas également à vous échauffer avant de prendre en main la moto, vos muscles seront plus efficaces et vos mouvements plus naturels. A allure normale, concentrez-vous sur les gestes techniques que vous devez réaliser lors de votre parcours (rétrogradage, freinage d’urgence, évitement, arrêt de précision, contre-braquage…), vous disposerez de deux essais chronométrés, et seul le meilleur sera retenu.
Pendant cette épreuve de plateau, vous serez également interrogé oralement sur l’une des 20 fiches spécifiques dont les sujets touchent à la moto, au motard, et à sa sécurité. Là encore, chez vous, lisez ces fiches, apprenez-les, faites-vous interroger, entraînez-vous à exposer ces sujets à des personnes de votre entourage afin de pouvoir en discuter avec facilité le jour de l’examen avec l’examinateur. Les mêmes conseils s’appliquent également aux 40 fiches concernant la signalisation spécifique au motard !
Et enfin, pour l’épreuve en circulation, il vous faudra cette fois être particulièrement attentif aux autres usagers de la route… et bien respecter le code ! Exigez de votre moto-école qu’elle vous entraîne à conduire à différents moments de la journée, et sur tous les types de voies, afin d’être le mieux préparé possible le jour J.
Pour terminer, n’oubliez pas que la moto est un moyen de déplacement, certes, mais aussi une discipline exigeante – si vous n’y prenez pas ou plus plaisir, il est sans doute temps de raccrocher le casque…
